Joanna
Ingarden-Mouly
Nous avons le grand privilège d’avoir exposé pour la quatrième fois les oeuvres de Joanna Ingarden-Mouly.
Joanna poursuit dans cette technique d'aplats de couleurs auxquels elle superpose maintenant des découpes, parfois des collages et toujours ces
traits et ces griffures propres à son style. Dans cette technique elle dépasse par sa finesse et sa légèrté le grand maître Gerhard Richter. Joanna c’est plus spontané et moins théâtral.
En deux mots harmonieusement féminin.
Née à Cracovie en Pologne, études de lettres, du dessin et de l’histoire de l’art.
Séjours consécutifs à NewYork et Paris, vit en Suisse depuis 1983, travaille la peinture et la photo à Lausanne, est membre de Visarte.
Sa peinture est comme des territoires fugitifs, une errance colorée, des nuances sombres de gris, d’orangés et de bleus tout en équilibre. Son œuvre est comme une empreinte laissée par la mélancolie des sentiments. L’empreinte d’une émotion sublime, animale et sauvage, hors du temps.
A l’infini des paysages, à l’étrangeté des corps aux contours incertains, se mêlent la force et la sensualité.
Il y a une autre toile dans la toile, comme une photo, un personnage en sur-exposition sur un fond plutôt sous-exposé, la toile abrupte, des falaises et la lumière…
Les espaces occupés sont «entre», des chemins cachés, des itinéraires improbables, là où les autres ne vont ni ne sont, pas à la marge, mais entre. Ni un postulat, ni une position mais une nature sincère. Idée de la quintessence, à l’essentiel des sentiments et des sensations. Guidée par la quintessence plus que par l’hédonisme. La quintessence, cette cinquième essence : l’éther.
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